Depuis quelques jours, la toile gabonaise s’enflamme après les derniers propos de l’Oiseau Rare, où il a décrié l’état du rap gabonais.
« Vous les rappeurs gabonais vous gagnez quoi en rappant ? vous êtes français ? », des propos choquant pour beaucoup, qui n’ont pas hésité à remettre en question cet avis. De nombreux internautes, rappeurs ou influenceurs gabonais, se sont senti indignés par les mots du jeune artiste.
« En ce qui me concerne, ses propos (ceux de ce « ntchameur là ) ne me disent rien. Je ne peux juger d’une réflexion qui a autant de non-sens que le langage qui a été utilisé pour la véhiculer. Cet artiste n’est que le fruit de son environnement et sa réflexion ne peut aller plus loin que sa condition morale et intellectuelle ». Un avis tranchant et sans détour de l’artiste D’Officielle.
Avec un jugement plus historique, la page « Histoire du Rap Gabonais » nous explique les choses selon leur point de vue : « Ce qui se fait aujourd’hui existait déjà. Goudronnier (à qui nous avons consacré un article élogieux il y a un an) par exemple est une version 2.0 du Son des Braqueurs. Génération 80 avaient déjà fait un morceau en toli bangando. Rien de ce qui se fait maintenant n’est nouveau ».
Si beaucoup d’avis fustigent le jeune artiste, l’un des piliers du rap gabonais, Lord Ekomy Ndong a eu un avis différent sur la question » Il faut saluer le fait qu’il y ait l’émergence d’une forme de genre urbain propre aux gabonais eux-mêmes. Toute communauté finit par créer ses propres genres, et ce genre s’est inspiré de ce qui nous a nourri notamment le rap ».
Notre avis, la musique est éternelle et les styles peuvent varier selon les générations. Le plus important selon nous est de mieux encadrer la musique urbaine sur le plan national et international. Car, il est important de souligner que la vision devrait être commune ; celle de faire la promotion du savoir-faire made in Gabon.