Le Festival Black History Arts a présenté il y a quelques jours, la table ronde du rap. Une rencontre riche en échanges autour du thème « l’identité culturelle dans le Rap Gaboma », avec des participants de tailles tels que BIG ROW, DO’fficielle, RodZeng et NGT.
Le rap gabonais a su évoluer à travers l’histoire. Il s’est créé une identité par l’influence de certains acteurs avec un style musical bien particulier. Ces acteurs ont su démystifier les codes et se créer une identité. L’identité qui est souvent rattachée à un style, une expression ou l’identification d’un lieu précis.
‹‹ mon identité venait de là, l’identité de la musique gabonaise devait passer par là, avoir sa propre voix, ses propres expressions, c’est comme ça que j’ai choisi ma voie. Lorsque l’identité de la musique est associée au langage commun, c’est ce qui fait l’identité du rap gabonais ››, a affirmé le rappeur NGT.
La musique urbaine sans réelle identité ?
Au cours des échanges, la musique urbaine a suscité un débat quant à son identité. Présente dans le quotidien des gabonais depuis plusieurs années déjà, la musique »Ntcham » ou »Trap Ndoss » connait un succès incroyable. Cependant des questions méritent d’être posées sur sa réelle identité et les codes qui la définissent.
Le rap doit s’inspirer de la culture gabonaise
Le rap devrait davantage s’inspirer de nos us et coutumes. Il faudrait à cet effet, que chaque acteur s’imprègne de notre culture afin de donner au rap gabonais une identité culturelle propre à nos mœurs.
‹‹ De ce fait, l’identité de notre rap s’appuie sur une rhythmique où on retrouve des éléments de chez nous peu importe le style (boom bap, trap, drill etc.). Donc le beat peut avoir des samples ou des instruments de chez nous ››, a précisé RodZeng.
Côté lyrics, ‹‹ c’est simplement être en accord avec nos réalités (si un gabonais se retrouve dans ce que tu dis), car on a notre façon à nous de parler français, on a notre argot, nos langues vernaculaires, notre vécu et beaucoup d’éléments qui nous identifient ›› a t-il rajouté.
