Moodthink / Le sample dans la musique gabonaise : entre créativité et appropriation de l’œuvre d’autrui

Au Gabon, la technique du sample a permis de propulser de nombreuses productions en matière de rap ou de hip-hop au rang de hit. Lorsque l’on est musicien, réaliser sa musique de A à Z demande non seulement énormément de travail mais aussi une excellente oreille musicale ainsi que beaucoup d’imagination. De plus en plus d’artistes ont eu recours à ce procédé pour améliorer leur musique. Cependant doit-on considérer cette technique comme du plagiat ou pas ? Et quelles en sont les conséquences ?

Depuis plus de cinq ans au Gabon, on assiste à une avalanche de sample dans les productions musicales. Le phénomène qui n’était pas très répandu autrefois, est devenu en raison de l’évolution des nouvelles techniques de communication l’arme secrète de plusieurs artistes.

Concrètement, qu’est-ce qu’un sample ?

Un sample est un échantillon de musique prenant la forme d’un son, d’une note, d’un bruitage, d’une voix etc, issu d’une autre musique et implémenté dans la vôtre.

L’intérêt du sample est qu’il peut être modifié partiellement ou entièrement afin de l’arranger à votre convenance dans le but de créer une nouvelle musique à partir d’un ou plusieurs échantillons.

Les samples et les droits d’auteur

Si l’on se réfère à la loi, il est interdit de reproduire, adapter, arranger ou modifier une musique de manière intégrale ou partielle. Ce qui veut dire que l’on ne peut pas utiliser de sample à moins d’en avoir obtenu l’autorisation au préalable.

Pour avoir cette autorisation, il faut se tourner vers le producteur, l’éditeur, les interprètes, l’auteur-compositeur ainsi que l’artiste propriétaire de l’oeuvre.

Sampler c’est payant

C’est donc un total de cinq autorisations que vous devez obtenir avant de pouvoir utiliser un sample. En revanche, pour avoir toutes ces autorisations, attendez-vous à débourser beaucoup d’argent surtout si les samples que vous souhaitez utiliser proviennent d’une musique célèbre.

Les conséquences ?

Si vous prenez un sample et que vous le modifiez entièrement, à tel point qu’il est méconnaissable, vous pouvez passer entre les mailles du filet. Dans le cas contraire, si ce sample peut être identifié vous pouvez être au cœur d’un procès diligenté par le propriétaire de l’œuvre.

Bien que pour l’instant, aucune poursuite judiciaire n’ait déjà été engagée au Gabon contre un artiste ; cependant avec l’avènement des nouvelles technologies ces derniers disposent désormais d’informations et d’outils pour garantir la protection de leurs œuvres.

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