Mood Think: A l’instar du rock, le rap serait-il un genre musical dépassé aujourd’hui ?

C’est la réflexion que nous allons élucider durant ce mois d’octobre, tant force est de constater que le rap, autrefois genre musical le plus hypé chez les jeunes durant les Nineties (90s) devient de moins en moins populaires auprès de ces derniers. La raison à cela la montée en puissance de plusieurs styles (Afro-pop…) et une culture hip-hop de plus en plus orientée vers le chant. Afin de décrypter cette tendance en détails, nous allons récolter plusieurs avis sur le sujet.

Toute chose étant de l’ordre du cyclique, il est important de rappeler qu’un genre musical en vogue auprès d’une génération (x) ne le sera pas nécessairement auprès d’une autre (y ou z). Partant de ce principe, il n’est pas surprenant que le rap, dans son essence même, ne soit plus le genre musical urbain le plus apprécié chez les jeunes. A l’instar du Rock n Roll, le rap devient de moins en moins populaire. Une situation, que plusieurs facteurs pourraient-être en mesure d’expliquer :

Un Rap davantage porté vers la pop culture…

En effet avec un relant important dès le début des années 2000, le Rap bling-bling a beaucoup contribué à s’éloigner de l’esprit puriste du genre musical. Moins porté vers les revendications sociales avec une surabondance de la culture autotune, le Rap s’est melangé avec plusieurs genre. Aujourd’hui, dans la décennie 2020, c’est la mouvance afro-pop plébiscitée au Nigeria, au Ghana qui gargarise aujourd’hui le Noble art, tandis qu’au niveau américain et européen les tendances drill et électro semblent raffler  la mise. 

Les conditions des sociales des afro-américains se sont largement améliorées depuis les années 80

A l’origine les codes qui ont fait les spécificités et l’originalité de la culture rap, est que ce genre musical servait surtout à dénoncer les inégalités sociales, un peu à l’instar du Jazz en son temps. Aujourd’hui, le nombre d’afro-américains riches s’est accrue, et ces derniers ont une certaine tendance à le démontrer ( Le bling bling a pris quasiment toute la place)

Au Gabon, la dépopularisation du rap, vient principalement du fait que la densité de puristes s’est fortement réduite au cours de la dernière décennie. Pour certains, il devient ardu d’engendrer des revenus importants en utilisant un son old school. Chez la bomas, le public urbain de cette génération se retrouve davantage vers un Hip-Hip plus orienté vers l’afro-vibe. Il n’est donc pas surprenant que le talent d’un Benjamin Epps n’ait pas suffisamment été mis à l’honneur quand ce dernier évoluait à Gabao. 

Enfin, bien qu’auprès de certains le Noble art se soit travesti avec le temps, des MCs continuent de le faire perdurer avec son essence d’antan. Que ce soit outre -atlantique (Method Man, X-Zibit, Tom McDonald, Logic, NF),  en France (Kery James, Youssoupha)  ou au Gabon, Lord Ekomy Ndong, Lestat XXL, Delpega… 

Les génies de la rime continuent d’aiguiser  leur plume à la manière d’un sabre. 🤗 Car oui Mesdames et Messieurs, il en faut toujours pour tous les goûts. 

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