Moodthink : le cachet artistique dans l’industrie musicale au Gabon

Au Gabon, l’industrie musicale a souvent fonctionné avec plusieurs sous-entendus. Surtout lorsqu’il s’agit de rémunération lors de spectacles ou d’événements. On a longtemps observé des incompréhensions entre artistes, managers et promoteurs d’événements. Alors qu’une prestation artistique en fonction des évènements peut durer entre trois minutes et deux heures en moyenne, comment sont rémunérés les artistes ?

Le cachet : le mode de paiement des artistes

Lors d’une prestation artistique, les artistes programmés sont généralement rémunérés sous forme de cachets. Le cachet est un mode de paiement forfaitaire remis à l’artiste en contre partie de sa prestation.

Il constitue donc le tarif négocié pour la prestation artistique réalisée, les temps de préparation et parfois le déplacement de l’artiste.

Les différents types de cachet :

Le cachet artistique représente la rémunération de la prestation artistique. L’artiste, très souvent, se déplace avec une équipe : techniciens son et lumière, manager, musiciens etc.

Il faut à cet effet souligner que les différents coûts alloués à la rémunération peuvent varier en fonction du staff nécessaire à la bonne exécution du show mais aussi à la durée de la prestation dans son ensemble.

En fonction de sa notoriété, du nombre de personne dans son staff et la durée de sa prestation, le cachet d’un artiste peut très vite gonfler.

Les négociations du cachet

Le contrat de prestation artistique : Le paiement des cachets d’un artiste dans un contrat peut être de deux types : D’une part nous avons un paiement que nous allons surnommer «le cachet net » qui constitue la somme globale, négociée, que percevra l’artiste et son équipe. Sur ce type de rémunération, tous les frais liés à la prestation (transport, hébergement, etc.) sont à la charge de l’artiste.

D’autre part nous avons le deuxième type de rémunération que nous surnommons « le cachet avec frais » ; Il s’agit d’une somme également négociée qui prend uniquement en compte le paiement de l’artiste pour sa prestation et dont les frais supplémentaires sont à la charge du promoteur. Dans ce cas de figure, c’est donc le promoteur qui prendra en charge à la fois la rémunération pour la prestation mais aussi tous les frais liés à la prestation (transport, hébergement, etc.).

L’avis de la rédac :

Durant l’ère du ”kounabelisme” il était difficile pour certains artistes de percevoir des cachets à la hauteur de leur notoriété. Plusieurs ont été à de nombreuses reprises boycottées et parfois arnaqués par des promoteurs d’événements.

De plus, l’absence de textes en matière de droits d’auteur dans le pays, rend la rémunération des artistes encore plus complexes. Une situation qui les conduit souvent à se vendre à des prix dérisoires dans l’optique d’alléger les charges des fins du mois.

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